La population de bar rayé du sud du golfe du Saint-Laurent est hors de contrôle et met en péril certaines pêches.

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La population de bar rayé du sud du golfe du Saint-Laurent est hors de contrôle

et met en péril certaines pêches. 

Tracadie, 9 juin 2025 – Les pêcheurs commerciaux de gaspareau qui pratiquent leur métier sur la rivière Miramichi sont sur le point d’abandonner.  Une population trop abondante de bar rayé rend leur pêche quasi impraticable.  Dans les dernières semaines, des pêcheurs membres de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM) ont rapporté que le nombre de bars rayés qui entrent dans leur filet cette année est cinq fois plus important que l’an passé.

« Nos membres nous disent que l’an dernier, ils pouvaient prendre 5 000 bars dans leur filet.  Avec un énorme effort physique et du temps, ils arrivaient à faire le tri et à garder seulement le gaspareau. Cette année, c’est 25 000 bars qui peuvent se retrouver dans les filets.  Il est devenu impossible pour eux de faire le tri. Ils doivent remettre l’ensemble de leurs prises à l’eau. C’est donc un effort de pêche qui ne rapporte rien mais les pêcheurs doivent quand même payer leurs dépenses. Il y a quelque chose d’illogique et de non-économiquement viable dans tout ceci, » explique Martin Mallet, directeur général de l’UPM.

La pêche au gaspareau est une pêche commerciale destinée majoritairement à l’appât qui a rapporté près de 3 millions de dollars en 2023.

Le MPO sur la mauvaise voie

Depuis plusieurs années, l’UPM fait pression sur le ministère des Pêches et Océans pour que soit revue l’approche de la recherche scientifique sur le bar rayé.  « Le MPO nous a dit, en 2024, que selon l’évaluation scientifique, il y a eu une diminution de la population.  C’est difficile pour nous de le croire.  L’espèce déborde de son habitat naturel, les pêcheurs d’espèces riveraines en attrapent de plus en plus et nos pêcheurs de homard rapportent une abondance de ce poisson dans leurs casiers, » rapporte le directeur général de l’UPM. « D’autres situations nous préoccupent aussi, comme l’impact de la présence de bar rayé sur les populations d’éperlans.  Les pêcheurs et les amateurs d’éperlans ont constaté l’absence de ce poisson dans nos eaux l’hiver dernier. » 

L’UPM a fait des recommandations au MPO afin que les pêcheurs riverains et les pêcheurs de homard obtienne le droit de garder le bar rayé qui se trouvent dans les filets ou les casiers dans le but de s’en servir comme appât, d’émettre un quota commercial pour les pêcheurs membres de l’UPM et de revoir les points de référence pour une espèce en santé en tenant compte de la capacité de charge de l’écosystème de la rivière Miramichi.

« Le MPO n’adapte pas ses recherches et ses objectifs à une nouvelle réalité environnementale.  Il faut des années avant que ça se fasse! Pendant ce temps, il y a des pêcheurs et des industries qui sont à risque de disparaître. Il est grand temps que le mandat du MPO ait une composante de survie économique de nos communautés.  La préservation des espèces et des océans peut aller de pair avec la viabilité économique de nos régions côtières, » conclut Martin Mallet.

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Information :

Pascale Paulin

Communication, UPM

pascale@mfu-upm.com / (506) 866-3420